Clémentine & Erwan au Japon ! 😸 🍴 🎮 🐼 🗻

Clémentine & Erwan au Japon ! 😸 🍴 🎮 🐼 🗻

On part au Japon pour notre lune de miel. Enfin.

Après un mariage et deux thèses, on trouve enfin le temps de partir pour notre lune de miel.
Destination : Japon. Grâce à vous, on y reste deux semaines, du 2 au 16 janvier. Un grand merci !

See full screen

1er Janvier -- Départ

Bonne année !

Pour nous ça commence bien :) Quelques confettis dans l'entrée, à peine le temps de nous remettre du nouvel an et de faire nos valises (passeport de Lionel : check !) que nous voilà dans le train pour Paris.

On n'y reste pas longtemps : rendez-vous à l'aéroport Charles de Gaulle à 5h le lendemain !

2 Janvier -- Le périple

Courte nuit suivie d'une longue journée, qui commence avec un réveil à 2h20, suivi de près par deux bus de nuit pour arriver à l'aéroport.

Petit détail qui nous a échappé mais qui a son importance dans l'histoire : il neige à Istanbul. Et pas qu'un peu. Non, on n'a pas décidé de changer de destination au dernier moment, mais on a une correspondance à Istanbul. Certains vols retardés, d'autres annulés, et pour tout le monde, du chaos. Notre vol pour Istanbul a lui-même du retard et les correspondances sont incertaines. On a bien cru ne pas arriver jusqu'à Istanbul, mais nous voilà finalement dans l'avion pour 3h30. On a ensuite bien cru ne pas arriver jusqu'à Tokyo pour cause de correspondance un peu juste, mais la neige continue de retarder les vols et une fois encore nous embarquons pour un second vol de 11h.

À ce stade, il commence à être tard, la nuit précédente a été courte, mais dans l'avion le sommeil peine à venir (surtout pour Erwan).

3 Janvier -- Tokyo #1, Ils ont perdu Lionel

La frontière du 2 au 3 janvier est un peu floue, avion et décalage horaire oblige. On atterrit à 10h du matin à Tokyo, heure locale. Pas trop de monde au bureau de l'immigration pour compléter la collection de timbres sur nos passeports.

On s'apprête à récupérer notre valise quand on entend parler japonais et que les japonais présents s'attroupent en face du bureau des... réclamations de bagages. Apparemment ce sont environ tous les bagages de l'avion qui ne sont pas rentrés dans l'avion en même temps que nous et qui ne retrouveront pas leurs propriétaires tout de suite. On attend notre tour quasiment deux heures assis près du tapis roulant. Inquiétude : Lionel est dans la valise !

Pour ce qu'on en sait, notre valise est en train de se faire dorer la pilule en Thaïlande, mais on ne se laisse pas abattre, et on part pour Tokyo centre !

Une heure de train très confortable et nous voilà arrivés dans la gare de Tokyo. On a repéré LE restaurant de ramens vegans de Tokyo au sein même de la gare, et après avoir déambulé dans cette marée humaine comme les touristes ahuris et peu réveillés que nous étions, le réconfort arrive sous la forme de deux énormes et délicieux bols de ramens.

Avec tout ça il est déjà un peu plus de 15h et on se dirige vers notre hôtel. Là, ce qu'il faut savoir avec Tokyo, c'est qu'avoir une adresse et un GPS, c'est bien, mais pas suffisant. La ville est vraiment en trois dimensions : toute adresse a un numéro, une rue, mais aussi un étage (la réception de notre hôtel est à l'étage 25 par exemple). Et il n'est pas rare de voir des rues avec trois étages différents de chemins piétons par exemple. C'est le cas près de notre hôtel, on a donc un peu ramé pour trouver.

On ressort un peu après. Il fait nuit tôt, hiver oblige, on verra donc Tokyo by night. On prend le train direction Shinjuku et encore une fois, on galère sur les plateformes et les étages pour trouver l'entrée du bar qu'on cherchait. On s'en sort avec deux bières japonaises au 42e étage d'un hôtel fort chic, à savoir celui même dans lequel a été tourné Lost in Translation. Même si on n'a pas trouvé le fameux bar du film, on a une magnifique vue et des fauteuils bien confortables.

Fin de soirée light, on est très fatigués, et on compte bien profiter de la suite :)

4 Janvier -- Tokyo #2, Chat bus et compagnie

Aujourd'hui, c'est musée Ghibli ! On petit déjeune de soupe miso et de bol de riz avant de partir en train dans un endroit un peu excentré. C'est en fait une grande maison comprenant un chat bus géant (déception, après l'âge de six ans on n'a plus le droit de rentrer dedans) et beaucoup de dessins et de maquettes des films Ghibli. On visionne même un court métrage en japonais, avec plein de chats bus et de petits Totoro dedans !

Il fait vraiment beau en ce moment et on mange en terrasse avant de repartir pour le centre de Tokyo. On s'arrête à Harajuku pour déambuler un peu dans les rues. Les bâtiments sont immenses, clignotent et parlent, et il y a beaucoup de monde. On fait une petite pause dans un café avant de repartir.

Clémentine a attrapé la crève dans l'avion et commence maintenant une grande quête : celle des mouchoirs en papier. Ça a l'air bête, et on pourrait penser que rien ne ressemble plus à un paquet de mouchoir qu'un autre paquet de mouchoirs, mais non, même ça c'est pas pareil ici. Protip si vous allez au Japon : ramenez vos mouchoirs, ici ils sont aussi fins que du papier à cigarette, une mauvaise propriété pour des mouchoirs. La quête terminée, on continue en direction de Shibuya. On regarde émerveillés le fameux carrefour en mangeant du pop-corn gastronomique au thé matcha (véridique).

Il commence maintenant à faire nuit et les rues prennent toute leur ampleur avec les panneaux lumineux sur chaque bâtiment et la foule partout, partout, partout. C'est aussi là qu'on peut trouver tout un tas de salles avec des jeux qui vont de : attraper n'importe quoi (n'importe quoi) avec des machines à pinces, à jouer à un genre de DDR mais avec dix touches pour les pieds, en passant par tout un tas de machines.

On rentre ensuite à l'hôtel se poser et chercher un restaurant pour la soirée, du côté de Ginza.

Breaking news : Lionel (ainsi que le reste de notre valise) is back !

5 Janvier -- Tokyo #3, Suivez le guide

Aujourd'hui, c'est visite guidée. Ne nous imaginez pas suivant un guide à toute vitesse avec une horde d'autres touristes : nous avons notre propre guide (francophone) pour la journée, pour continuer de nous faire découvrir Tokyo. Notre guide, Yuriko, nous attend à l'accueil de l'hôtel, où nous récapitulons le programme sur mesure de la journée. Yuriko est super organisée, a plein de classeurs, un plan pour tout, deux téléphones, et est absolument adorable.

Elle commence par nous aider avec les réservations de trains de la suite de notre voyage. Un peu portés par le fil de l'eau et des avions, on n'avait pas réalisé tout ce qui nous attendait, et l'aide de Yuriko est plutôt bienvenue.

On revient du côté de Shibuya (à Harajuku) pour une première visite au sanctuaire Meiji. On est très loin des hauts buildings colorés, puisqu'on rentre en fait dans une petite forêt. On est début Janvier et c'est un petit rituel des Tokyoïtes de se rendre à ce sanctuaire pour la première prière de la nouvelle année, il y a donc du monde. Yuriko nous montre également tout ce qu'il faut faire en rentrant dans le sanctuaire.

Changement de décor, on passe ensuite par la rue Takeshita. C'est rempli de boutiques où est vendu tout et n'importe quoi à pas très cher - beaucoup de boutiques de fringues et d'articles de cosplay -, qui nous a rappelé le Camden Town de Londres. On continue sur l'avenue Omotesando, également pleines de boutiques mais beaucoup plus luxueuses. Plus que les parfums Dior, on regarde les bâtiments à l'architecture parfois étonnante.

On passe le midi à Brown Rice Canteen, où tout est absolument délicieux (Erwan a pris du tempeh caramélisé, et moi du tofu frit). On (ré-)apprend même quelques mots de japonais : "oishi" = délicieux. Oishi donc.

On repart ensuite à l'autre bout de la ville, dans le vieux Tokyo cette fois, dans le quartier de Yanaka. On y voit de vieux bâtiments en bois rescapés des bombardements de Tokyo de la seconde guerre mondiale (très rares), un autre sanctuaire très calme ainsi qu'un petit dédale de rues comprenant l'atelier d'un artiste américain qui peint avec des techniques japonaises. L'endroit est très calme et la balade absolument géniale.

On retourne plutôt fatigués à l'hôtel, pour repartir manger dans un des meilleurs restaurants indiens qu'on ait jamais testé - au début on s'est dit que bon, c'était pas très malin d'aller à Tokyo pour manger indien, puis en y réfléchissant finalement l'Inde c'est plus près du Japon que ça ne l'est de Rennes :)

6 Janvier -- Hakone #1, Train train

Aujourd'hui, c'est la suite des aventures ! On se lève tôt, pour prendre pas moins de quatre trains et un funiculaire. Le trajet comprend un train de la station Shimbashi à la gare de Tokyo, puis un Shinkansen pour Odawara, puis un train pour Hakone Yumoto, encore un autre pour Gora, pour finir par le funiculaire.

Vous l'aurez deviné, on part à la montagne ! Si le Shinkansen est rapide et efficace, le train Hakone Yumoto-Gora est lui relativement lent puisqu'on monte, et pas qu'un peu. On a d'ailleurs deux conducteurs, un de chaque côté du train, qui avance en fait en zig-zag sur le flanc de la montagne. Une fois arrivé à Sounzan, on se rend compte qu'on a été un peu trop efficaces et que notre chambre ne sera prête qu'une heure plus tard. L'hôtel nous fournit un service de navette pour nous déplacer aux alentours (oui, on est vraiment au milieu de nulle part).

Qu'à cela ne tienne, on part avec notre casse-croute au musée d'art Okada. Première surprise, à l'entrée du musée se trouvent des bains chauds pour les pieds. On se les gèle un peu dehors alors c'est toujours ça de pris : on pique-nique les pieds dans l'eau chaude, face à un tableau de 12m sur 30m. À l'intérieur, cinq étages de céramiques asiatiques (chinoises, coréennes et japonaises) et de peintures japonaises. C'est absolument splendide et on y reste jusqu'à la fermeture à 17h. Petit souci à ce moment là, il faut qu'on appelle l'hôtel et aucun moyen de faire fonctionner nos téléphones. L'extrême gentillesse des japonais (non, ce n'est pas une légende, essayez de vous perdre à Kyoto à 1h du matin et vous verrez de quoi je parle) nous sauve encore et le musée passe le coup de téléphone pour que nous puissions rentrer.

On découvre enfin l'hôtel et c'est... franchement, c'est ouf. Il y a des tatamis partout, (chaussures interdites !), tout le monde est en kimono et aux petits soins, notre chambre est immense et on a un onsen privé sur notre balcon qui donne sur la montagne. Pour ceux qui ne parlent pas japonais couramment et qui ne sont donc pas encore jaloux, un onsen c'est un bain chaud - normalement public et non mixte. Voilà, vous avez le droit d'être jaloux maintenant.

Le kimono est de rigueur partout dans l'hôtel, y compris pour nous. Le dîner arrive rapidement et c'est un défilé de plats dans une petite salle privée auquel nous avons le droit. Douze plats. Douze. On vous l'avoue, on a parfois fait des têtes bizarres en mangeant certains trucs, mais c'est globalement excellent. Il fait maintenant bien nuit mais on profite de notre onsen avant d'aller se coucher. On sent qu'on va s'y faire :)

7 Janvier -- Hakone #2, Balades et onsens

Aujourd'hui, on se repose un peu. La journée commence avec un onsen (ça y est, on s'y est fait), puis un petit déjeuner absolument gargantuesque. Comme au dîner, une ribambelle de plats sont disposés sur notre table, avec le classique bol de riz/soupe miso, mais aussi des légumes, japonaiseries diverses et variées, en finissant par des fruits et une tasse de thé matcha. Une petite dizaine de plats en tout. Histoire de ne pas perdre le rythme, on enchaîne avec un deuxième onsen.

On finit quand même par se préparer pour visiter les environs. Il y a un lac pas loin, et plusieurs choses à voir autour. On se fait déposer à l'arrêt de bus le plus proche, et le bus nous dépose devant le lac, au port de Motohakone. On a chacun un pass qui nous permet de prendre un bateau pour admirer les montagnes, et on ne tarde pas à monter dedans. Par temps très dégagé, la traversée permet de voir le Mont Fuji. Le temps est vraiment beau mais apparemment quelques nuages persistent et bloquent la vue. C'est vraiment chouette quand même et Erwan n'a même pas le mal de mer :)

On est déposés à Togendai où il est normalement possible de prendre un téléphérique jusqu'en haut d'une autre montagne. Le trajet est cependant coupé par les fumées d'un volcan et le téléphérique n'est pas opérationnel jusqu'en haut. On le prend quand même pour s'arrêter au milieu profiter de la vue, et repartir pour la suite du trajet en bateau jusqu'à Hakonemachi. On visite ensuite un ancien checkpoint de l'ère Edo restauré, puis on pique-nique avec vue sur le lac. On continue doucement avec la visite d'un parc avant de se reprendre le bus puis de se faire ramener en navette à l'hôtel.

Il est encore relativement tôt, mais il fait bien froid et on n'a qu'une envie : se (re-re-)jeter dans l'onsen ! On s'y prélasse un certain temps avec une tasse de thé et des sucreries. Le temps de répondre à quelques e-mails urgents (confusion : apparemment le monde continue de tourner en dehors des onsens), c'est déjà l'heure du dîner. Toujours douze plats, encore meilleurs que la veille. Définitivement rassasiés, on continue notre pattern pour se (re-re-re-)jeter dans l'onsen. On part le lendemain et pas question d'en perdre une miette. Erwan a même re-calculé un trajet en train pour qu'on en profite encore un peu demain matin !

8 Janvier -- Magome #1, On a vu le Mont Fuji !

Voilà, on part déjà ce matin mais pas question de déroger ni à l'onsen, ni au petit déjeuner qui ne mérite décidément plus son qualificatif de "petit". Un long périple en train nous attend encore : quatre trains et un bus. On part de Gora pour Hakone Yumoto, puis pour Odawara comme à l'aller, pour ensuite prendre un Shinkansen pour Nagoya. Le ciel est extrêmement dégagé aujourd'hui et on aperçoit même le Mont Fuji depuis le train ! À Nagoya, on trouve des bento box et on mange ça plutôt rapidement pour trouver notre prochain train, direction Nakatsugawa.

C'est la fin du voyage en train, mais nous ne sommes pas encore à Magome. On attend un peu à la gare - on voit d'ailleurs le bus le plus kawaii de tout le Japon probablement -, pour finalement prendre notre bus.

Arrivés à Magome : c'est TELLEMENT JOLI (Clémentine a dit ça au moins 20 fois depuis qu'on est arrivés). On a le soleil couchant qui illumine tout le village. Le village c'est environ une rue, mais quelle rue. Que des petites maisons anciennes restaurées, un chemin en pierre - et en pente -, et un petit cours d'eau. Wouah !

On prend connaissance des lieux dans notre ryokan : le changement de décor par rapport à Hakone est total. Ici, on a une petite chambre avec tatami et on dispose nos futons pour dormir la nuit. Il fait également très froid dans les parties communes, mais tout va bien, la chambre a son chauffage. On sort pour une dernière petite balade à Magome avec le soleil couchant - c'est TELLEMENT JOLI -, on fait coucou au chat, et on se rentre, pour dîner peu après.

Ici aussi, le dîner est gargantuesque, et délicieux. Une fois au milieu de nulle part la nuit tombée, on n'attend pas longtemps avant de s'endormir...

9 Janvier -- Magome #2, Chasse à l'ours

Levés tôt pour un autre petit déjeuner copieux, une longue balade nous attend. Depuis Magome part un chemin d'environ 8 km pour Tsumago. On entame donc notre marche sur ce très ancien chemin qui reliait Tokyo et Kyoto pendant l'ère Edo. On commence sur un petit chemin en pierre, entourés d'immenses arbres et de bambous, dans une vallée.

Régulièrement on croise des petits panneaux mettant en garde contre les ours ainsi que des cloches pour les faire fuir.

Au milieu du chemin, on se fait alpaguer par un japonais: "free restroom!". Allez, pourquoi pas, on s'arrête. Cette "free restroom" est en fait une tea house d'environ 300 ans, tenue bénévolement par un vieux monsieur et sa femme qu'on a mis dans notre top 10 des gens les plus gentils du monde. Il nous offre un thé et des pickles et commence à nous raconter l'histoire du lieu quand un petit groupe qui se trouvait à notre ryokan arrive lui aussi. Le vieux monsieur nous offre également des bonbons et des pâtisseries traditionnelles du nouvel an, ainsi que quelques histoires. Il tient à prendre tout le petit groupe en photo, et on peut même faire des câlins à son chien, un Shiba Inu ! Much happy. Such kind. Very tea house. Wow.

On recommence notre marche dans le froid pour enfin arriver à Tsumago. C'est très joli et aussi plus grand que ce qu'on pensait, mais le bus retour pour Magome arrive bientôt - il n'en passe qu'un toutes les deux heures.

On passe la fin de la journée au calme, entre le ryokan, une dernière balade à Magome, et la kilotonne de tempuras comprise dans notre dîner.

10 Janvier -- Naoshima #1, On the road again

Encore une bonne journée de voyage qui nous attend ! On se lève tôt pour avaler notre dernier petit déjeuner au ryokan, et on file prendre un bus pour la gare de Nakatsugawa. On enchaîne un train pour Nagoya, un shinkansen pour Okayama, un autre train pour Chayamachi, et un dernier pour Uno. Il est déjà 14h30 quand on arrive à Uno, et on patiente ensuite pour le prochain ferry. Aller sur une île, ça se mérite !

La traversée en elle-même est courte, et on arrive sur l'île de Naoshima, au port de Miyanoura, où nous attend la navette de l'hôtel. Après environ 7 heures de trajet, on est contents d'arriver à notre chambre. Là encore, gros changement de décor par rapport au ryokan, on est dans un endroit très design. La vue est plutôt sympa, jugez vous-mêmes :)

L'île est très tournée vers l'art et le design, et il y a en fait beaucoup de musées ainsi que des oeuvres en plein air. On se balade sur la plage au coucher du soleil, au milieu des oeuvres d'art.

Ici, on est encore un peu au milieu de nulle part, alors on dîne dans l'un des restaurants de l'hôtel, plutôt léger après nos quatre jours de débauche gastronomique - on y a aussi retrouvé couteaux et fourchettes, complètement oubliés depuis le début de notre séjour.

11 Janvier -- Naoshima #2, Kaiseki qu'a plus faim ?

Aujourd'hui, on explore un peu l'île. Au nord se trouve le port de Honmura et tout un quartier avec un "art house project". Il s'agit en fait de maisons rénovées et transformées en oeuvres d'art. Les maisons, six en tout, sont un peu éparpillées dans le quartier et on peut visiter le coin tranquillement. En bord de mer, si ce n'est la présence de panneaux en japonais, avec le petit port et les bateaux, on ne se sent quasiment plus au Japon.

On visite donc les six maisons, dont certaines sont très étonnantes, ainsi que deux sanctuaires et un temple.

On rentre en début d'après midi à notre chambre se reposer un peu et grignoter, puis on repart voir les autres oeuvres d'art en extérieur ainsi qu'un musée. On est près de la mer et Lionel est content de retrouver son élément naturel.

Le soir, on tente l'autre restaurant de l'hôtel. On s'est fait surprendre, mais un "Kaiseki" - le menu traditionnel composé d'une douzaine de plats qu'on a également mangé à Hakone - nous attend encore. Bon, on a mangé très léger ce midi, mais après toutes ces journées gastronomiques, on est loin d'être affamés. On teste également du saké et un alcool de sarrasin, et c'est bien remplis qu'on rentre à notre chambre.

Kaiseki qu'a plus faim ? C'est nous !

12 Janvier -- Kyoto #1, On the road again again

Aujourd'hui, on quitte Naoshima pour Kyoto. Le trajet est encore un peu long : une navette, un ferry et quatre trains, mais on finit par arriver.

On dépose nos bagages à l'hôtel avant de commencer la quête du déjeuner - déjà tardif. On se dirige d'abord vers le marché couvert Nishiki où on échoue à trouver le restaurant qu'on avait repéré, mais on finit par trouver notre plan B, un pub qui sert des burgers et des glaces. Allez, on est quand même au Japon, nos burgers sont donc respectivement sauce miso et sauce teriyaki, et la glace est au thé matcha :)

On commence ensuite notre première vraie balade dans Kyoto, au niveau du quartier Higashiyama, jusqu'au temple Kiyomizudera. Pour un temple de l'eau, on n'y trouve quand même assez peu d'eau, mais c'est grand, et c'est beau alors on leur pardonne.

On rentre à pieds à l'hôtel en faisant quelques petites emplettes, pour finir sur un dîner frugal dans notre chambre - le Kaiseki nous aura vraiment achevé.

13 Janvier -- Kyoto #2, Suivez le guide (épisode 2)

Le petit déjeuner de notre hôtel à Kyoto est ouf : plein de choix et plein de trucs bons, dont nos deux dernières addictions - le tofu au sésame, et le roasted tea. On doit quand même se dépêcher un peu pour ne pas être en retard pour la visite qui s'annonce : une deuxième visite guidée rien que pour nous !

On rencontre notre guide dans le hall de l'hôtel, on planifie un peu la journée et on part, en bus, direction le temple Kinkakuji. Ce temple est également appelé pavillon doré, et il porte super bien son nom puisqu'il est quasiment entièrement doré - à la feuille d'or. C'est plutôt impressionnant et également plutôt joli. On ne peut pas rentrer dans le pavillon mais on fait la visite du jardin.

On enchaîne ensuite avec le temple bouddhiste zen Ryoanji et son petit jardin zen (traduire : jardin de cailloux).

On part maintenant au château Nijo. Parmi les particularités du château - outre le fait que vous pouvez oublier les images de Versailles ou autre château médiéval européen -, on y trouve un bon paquet de salles d'attente, ainsi qu'un très chouette jardin. Comme il s'agit d'un château important, on trouve plein de grosses pierres dans le jardin. Il s'agit en fait de cadeaux. Ça peut vous paraître un peu moisi, un gros caillou comme cadeau, mais la guide nous explique que ça se passait environ comme ça : "tenez, un gros caillou - c'était chiant à transporter alors on espère que ça vous fait plaisir" "wouah ! carrément, je le mets dans mon jardin" (plus le caillou est gros, plus le cadeau est cool).

Toutes ces visites, ça creuse, alors on se re-dirige vers le marché Nishiki, pour cette fois trouver le petit restaurant qu'on avait cherché la veille. C'était effectivement assez facile à rater : entre deux stands du marché, une toute petite porte qui donne sur une toute petite allée qui donne sur une petite maison typique Kyoto-ite. Le restaurant est spécialisé dans le yuba - c'est super bon.

On passe l'après midi dans les quartiers de Gion et Higashiyama, tous deux des vieux quartiers bien préservés - Gion est également un quartier de maisons de thé et de geiko. On passe l'après midi à se promener dans les petites rues calmes avec deux intermèdes pâtisseries locales : une pâtisserie au riz, à la cannelle et au haricot rouge, et une autre sous forme de brochettes de boulettes de riz sucrées. On voit aussi une super pagode à cinq étages. L'après-midi est calme est passe vite, on finit par rentrer à l'hôtel aux environs de 18 heures.

Le temps de se reposer un peu, et on repart pour chercher notre dîner. On trouve un restaurant super chouette où on mange un tas de trucs frits avec de la soupe, une infusion très très gingembrée, et des biscuits sur un fond de Beatles.

14 Janvier -- Kyoto #3, 1001 trucs

Nouvelle matinée à Kyoto, nouveau petit déjeuner de ouf. On va en avoir besoin puisqu'on part au sanctuaire Fushimi Inari. Il y a déjà un peu de métro et de train avant d'y arriver, mais une fois sur place ça vaut le coup. Fushimi Inari ce n'est pas exactement un petit sanctuaire : il y a beaucoup de bâtiments et une bonne dizaine de milliers de portes. On voit une espèce de messe sans trop comprendre, et on commence à grimper jusqu'à un point de vue. Le chemin complet prend plusieurs heures mais on redescend par un petit chemin avant le sommet du Mont Inari.

L'après midi, on se dirige jusqu'au Sanjusangendo hall, où se trouvent 1001 statues de Kannon, divinité bouddhiste de la compassion avec pleiiiin de bras (symboliquement 1000 bras, mais "seuls" une quarantaine sont sculptés). Les photos sont interdites, alors on vous laisse imaginer : une Kannon géante avec une quarantaine de bras au milieu d'une gigantesque pièce, et 500 Kannon de chaque côté, chacune plus grandes que des humains, également avec une quarantaine de bras chacune. D'autres divinités ont également leur statue. C'est dans le plus grand bâtiment en bois du Japon et on comprend rapidement pourquoi.

Sur le chemin du retour, on s'arrête à une boutique de pâtisseries pour reprendre des petits gâteaux à la cannelle et aux haricots rouges (beaucoup trop bon).

On ressort ensuite au WAK, une vieille maison centenaire typique, pour un cours "cérémonie du thé". Une vieille dame en kimono nous accueille et nous raconte l'histoire de l'import du thé, sa culture, les différentes sorties de thé vert etc. Elle est très gentille et on rigole bien. On a ensuite une démonstration de cérémonie du thé, mais version rapide - la version longue dure quatre heures. On passe aux travaux pratiques : Erwan fait un thé à Clémentine.

Puis vice versa.

Et ce n'est franchement pas facile. Si vous croyez faire du thé correctement, vous vous trompez sûrement : de la façon dont on prend la cuiller à thé au mouvement pour faire mousser le thé matcha, en passant par la façon dont on tient le bol, tout est codifié et très précis. Mais notre hôte nous explique tout ça et s'émerveille déjà de notre apprentissage !

Le soir, on retourne au pub du premier jour, puis on part au café chiptune ! On arrive au milieu d'une jam électro, et on prend des cocktails en discutant un peu avec le barman et propriétaire des lieux. La conversation n'est pas toujours facile - les japonais ne parlent pas souvent bien anglais - mais le proprio nous raconte quelques trucs et nous fait même une démonstration de sa musique sur Gameboy avec LSDJ.

15 Janvier -- Nara, Bambis, big Bouddha et back to France

J'écris ça longtemps après notre retour, pardonnez-moi les imprécisions et la brièveté du récit...

Le 15 Janvier c'est notre dernier jour au Japon, on doit partir de l'aéroport d'Osaka en toute fin de journée. Loin de nous laisser abattre, on se programme un voyage en train, à Nara, à une petite heure de Kyoto.

Nara vaut vraiment le détour, et les touristes viennent pour essentiellement deux attractions : un big Bouddha, et des Bambis. Si on peut rater le premier en n'allant pas visiter de temple, les seconds ne peuvent pas passer inaperçus : Nara, c'est Bambis, Bambis everywhere.

Je vous laisse donc avec les photos de cette dernière journée. C'est au final un joli condensé du Japon : des Bambis, des temples, des statues de gens qui ont l'air plus ou moins contents, et le quota de trucs qu'on ne comprend pas vraiment.

Notre escapade au Japon est donc finie. On vous fait tous des gros bisous parce que c'était absolument génial !

Et maintenant ?

Tout juste rentrés du Japon, nous voilà déjà repartis pour une nouvelle aventure, cette fois pour un peu plus longtemps, vivre à Graz, en Autriche.